Emna, bénévole

Je suis Emna, j’ai 44 ans. Je travaille dans le domaine du conseil en implémentation de Systèmes d’Information et l’édition de logiciels. J’ai toujours été engagée dans la société civile et la chose publique de façon générale. Quand j’étais petite, déjà, j’accompagnais ma mère dans les actions de nettoyage de la plage ou les campagnes du cartable de la rentrée, des vêtements de l’aïd ou encore les couffins de ramadan. La révolution a renforcé en moi la conviction qu’on doit faire quelque chose pour notre pays, quelque soit la nature de notre engagement.

Elyes Boussaa et Fehmi Kattou sont des amis d’enfance. Depuis le début, je suis leur parcours avec Darna Tunisie et, plus récemment, Darna France. J’ai confiance en eux, en la sincérité de leur engagement et en leur transparence dans la gestion de l’association. C’est un critère important pour moi car ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Depuis quelques mois, j’ai décidé de m’engager à leur côté pour, je l’espère, apporter ma pierre à l’édifice. Pourquoi des enfants ? Parce que de nos jours, il y a un paradoxe énorme entre de très nombreux couples de ma génération qui ont des difficultés à avoir des enfants d’un côté et des enfants qui n’ont pas la chance d’avoir une famille de l’autre. Pourquoi les enfants de Darna ? Parce que ces enfants avec un handicap léger n’ont malheureusement pas leur place dans notre société et que si on ne les aide pas, ils se retrouvent dans des centres pour handicapés lourds complètement inadaptés. Enfin, parce que l’approche de Darna, avec des unités de vie à taille humaine, qui reproduisent le cocon familial nécessaire à l’épanouissement de l’enfant, est très innovante par rapport aux orphelinats classiques.

Mon engagement à Darna est double : œuvrer pour le bien-être des enfants de Darna et mobiliser la diaspora tunisienne. Je vis en France depuis longtemps et j’espère apporter à l’association mon expérience et mon réseau pour soutenir cette cause qui nous est chère.

Mon vœu le plus sincère est que l’on agisse en amont, qu’on fasse évoluer la société et les mentalités pour que plus aucune maman, plus aucune famille, ne soit contrainte d’abandonner un enfant !